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Aujourd'hui on s'est fait passer pour des critiques de ciné ! Du coup on a pu assister à plusieurs projections. Au programmes : Nos héros sont morts ce soir de David Perrault avec Denis Ménochet et le cycle de court-métrages à la Quinzaine des Réalisateurs. Parce-que oui ! Il y a aussi des courts métrages à Cannes, même si personne n'en parle !

ON SE LA JOUE CRITIQUE DE CINÉ ! 

22.05

NOS HÉROS SONT MORTS CE SOIR 

15:32

Un film de David Perrault avec Denis Ménochet et Jean-Pierre Martins

selection / Semaine de la Critique



Nos héros sont morts ce soir est le premier long métrage de David Perrault, cinéaste français de 37 ans issu de la Fémis. 

Lors de sa présentation à la Semaine de la Critique, le comité de sélection l’a présenté comme «un film transgenre, plein de paradoxes; un film sur le catch qui ne parle pas vraiment de catch, un film de gangsters, qui ne parle pas vraiment de gangsters, un film de super héros, qui ne parle pas vraiment de super héros.» On nous parle ensuite d’un film qui renoue avec le merveilleux, dont le cinéma français serait en mal.

Ces constatations, qui nous ont d’abord mis l’eau à la bouche, ont fini par résonner dans nos têtes, post-projection, comme une liste de défauts.
En effet, le genre, le sujet, et la mise en scène sont confus. Tout comme les personnages. Le film manque de rondeur et de simplicité. Des séquences au ralenti charismatiques se mêlent à des scènes insupportables de niaiserie, où l’on voit un Denis Ménochet infantilisé. Ces dernières finissent par nous mettre mal à l’aise dans la salle.

Denis Ménochet en Victor, alias le Spectre, parlons en, car nous n’avons pas compris où l’auteur du film voulait en venir en dressant sa psychologie. C’est un personnage bipolaire, à la psychologie fragile, à la fois irritable, violent, mais aussi vulnérable, ignorant, dépendant et puéril. Tout à coup, dans une scène où il cuisine un poulet à son ami Simon, vexé que celui ci n’en veuille pas, il se montre incroyablement lucide et mature, lorsqu’il lui dit: «au fond, ce que tu cherches, c’est l’échec.» Le tout sans transition ni rappel de cet état psychologique dans la suite.


Doit-on le voir comme un diamant brut? Comme un être naïf et fragile qui détiendrait la vérité? Est-on au moins censés le cerner? Si ce n’est pas le cas, c’est énervant.
Ce personnage nous aura au moins fait découvrir que Denis Ménochet, sans barbe et lorsqu’il sourit, ressemble à Coluche.



Petit point sur la forme. «Le film renoue avec le merveilleux», oui, mais exactement selon le même procédé que Black Swan. En effet, la paranoïa de Victor autorise l’intégration d’une dimension fantastique au film. Hallucinations face à un miroir, manichéisme (univers du catch, masque noir/masque blanc; univers de la danse, cygne noir / cygne  blanc), tout y est.

Trève. Nos héros sont morts ce soir a aussi beaucoup de qualités. Des acteurs très justes, un noir et blanc impeccable, l’intention de parler du meilleur des sujets. En effet Nos héros sont morts ce soir est en réalité un film sur l’amitié, l’amitié entre deux hommes, et c’est pour ça qu’il nous touche. En dehors des quelques maladresses évoquées plus haut, ce film extraordinairement beau dans sa démarche, et c’est pourquoi, en définitive, nous l’avons aimé.



@Divina_Prod

ON S'EST INFILTRÉ DANS LA SOIRÉE DU FILM 

21:12

La production avait organisée une soirée spéciale pour le film, avec combat de catch en live ! Evidemment on y était. Vous découvrirez plus d'images dans l'épisode de demain.

Cet après midi on a décidé de se rendre aux projections des courts métrage de la sélection de la Quinzaine des réalisateurs. 

IL Y A AUSSI DES COURTS MÉTRAGES À CANNES ! 

18:32

NOS PRÉFÉRÉS 

LES COURTS MÉTRAGES  

POUCO MAIS DE UM MES

André Novais Oliveira



André et Elida sont ensemble depuis peu de temps. Dans la vraie vie et dans la fiction.

André Novais Oliveira a fait le choix dans ce film de capter sa propre réalité, chez lui, dans son appartement et dans sa propre rue. Le film se compose d'une dizaine de plans tout au plus. C'est cette économie de plans qui vient sublimer sa réalité et la rendre cinématographique au sens premier du terme. Dans son film, le réalisateur qui joue son propre rôle fait littéralement entrer son histoire d'amour naissante dans la boite noire, celle du reflet inversé de sa fenêtre qui se projette au plafond lorsque les rideaux sont clos et ne laissent passer qu'un filet de lumière. Une jolie histoire simple et pudique qui se joue des espaces domestiques et les emboîte tandis que leur histoire d'amour se révèle.

SOLECITO

Oscar Ruiz Navia



Excellent ! D'emblée, Oscar Ruiz Navia annonce au public son dispositif : face caméra, les deux adolescents se livrent sur leur vie quotidienne et leur histoire d'amour passée. Camila d'abord puis Maicol. A partir de ces témoignages, le réalisateur, construit et imagine non plus des mises en scènes mais des situations pour les faire de nouveau se rencontrer. La fraîcheur qui émane de ce film réside dans le point de fusion entre la réalité et la fiction. Oscar Ruiz saisit justement l'adolescence dans son instant universel, celui du premier amour, en évitant tous les écueils liés à la thématique. le réalisateur colombien est un vrai cinéaste de l'expérimentation. Son dispositif qui aurait pu le mener nulle part, comme il l'a précisé lui même en début de projection, est génial car il ne tient qu'à un fil, celui du hasard et de l'instantané.

@Divina_prod

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